Il y a des jours où le souffle pèse,
où même la lumière semble trop forte pour mes yeux fatigués.
Depuis le départ de ma fille, une part de moi est restée suspendue,
entre la terre et le ciel.
Je me lève, je souris parfois, mais à l’intérieur,
il y a ce vide qui parle…
un cri silencieux que personne n’entend vraiment.
C’est la douleur d’une mère,
la brûlure d’un amour qu’on ne peut plus toucher.
Je ne suis pas seulement triste.
Je suis brisée, mais encore debout.
Je suis blessée, mais encore vivante.
Je suis cette âme qui cherche à respirer au milieu du chagrin.
Il y a des nuits où je ferme les yeux
et je sens sa présence.
Douce, tendre, presque réelle.
Alors je lui parle, comme avant,
dans le silence des étoiles.
Je lui dis que j’essaie…
J’essaie de continuer,
de me reconstruire,
de pardonner à la vie.
J’essaie d’accepter que son absence est aussi une autre forme de présence.
Aujourd’hui, j’ai mal.
J’ai mal à l’âme, j’ai mal au cœur,
mais à travers mes larmes,
je sens un souffle me murmurer :
« Libère-toi, maman… vis pour moi. »
Alors j’écris.
J’écris pour que la douleur ait une voix.
J’écris pour que mes mots deviennent des ailes.
J’écris pour guérir.
Car même si je pleure,
même si je tombe,
je sais que l’amour ne meurt pas.
Il change de forme.
Il devient lumière.
Et aujourd’hui, dans cette lumière,
je choisis de me libérer.
De laisser couler les larmes sans honte.
De laisser mon cœur se réparer lentement.
De croire que, quelque part,
elle me regarde…
et qu’elle sourit.